Mais qu'est-ce que c'est que ce titre, mais qu'est-ce qu'elle nous fait, nous on attendait l'épisode 2 j'ai testé "porter un body""...Oui et bien je suis une fille qui ménage le suspense. Aujourd'hui, je vais vous parler du pipi dans la rue, certes c'est moins glamour que le body mais que voulez-vous je suis très éclectique. Et puis, le bonhomme sur lequel je suis tombée en sortant de chez moi ce matin m'a bien inspirée.
Bien entendu, ce n'est pas le premier que je vois faire et ce ne sera certainement pas le dernier, mais bon quand même, dégainer son appareil pour une vidange, juste à côté de notre grille, mince alors ! C'est bien simple j'ai failli marché dedans. En plus ce n'était ni un clodo, ni un ivrogne mais plutôt le genre père de famille qui a décidé de pisser sans gêne ; même pas dans un coin sombre, même pas entre deux voitures non, au vu et au su de la populace, à croire qu'il voulait que l'on se délecte de son organe (au demeurant pourtant très commun, pour ce que j'en ai vu).
En d'autres temps, je ne me serais pas gênée pour lui balancer un truc du style " Vous pourriez pas faire ça ailleurs, espèce de porc !", mais maintenant avec la poussette, c'est plus difficile pour courir.
Bon c'est vrai, il m'est déjà arrivée moi aussi de me soulager dans la rue, accroupie, culotte baissée, les fesses à l'air derrière un camion, mais c'était...il y a longtemps. J'ai également plusieurs fois mouillé mes chaussures en urinant (oui parce que les filles ne pissent pas mais urinent) dans l'herbe, sur le bord d'une route de campagne. Je tiens à préciser que c'est la rosée du matin qui a mouillé mes chaussures !
J'avoue également avoir aidé mon fils à assouvir son besoin pressant contre un arbre en plein Paris. Pire, sa nounou brésilienne lui a même fait faire pipi dans une cabine téléphonique parce qu'elle trouvait que c'était trop sale d'uriner dans la rue. Hein???? Oui moi non plus je n'ai pas compris... les différences de culture certainement...
Mais bref, revenons à notre pisseur du jour, son attitude est d'autant plus déplorable qu'il aurait pu utiliser la sanisette située à 50 mètres. Il ne l'avait peut-être pas vu me dites-vous ? Mais enfin il n'est pas sans ignorer que l'on peut désormais télécharger des applications Android ou Iphone nous permettant de localiser les toilettes publiques dans Paris (si je vous assure, ça existe, c'est génial, on n'arrête pas le progrès).
Bien que Paris soit équipé, depuis 2006, de 400 toilettes publiques gratuites (c'est pas énorme non plus, c'est vrai), force est de constater que les gens (généralement les messieurs, c'est tellement plus facile pour eux) continuent à considérer la ville comme un pissotoir géant. Ces sanisettes ont été remplacées par des sanitaires modernes au cours des 3 dernières années. Ils sont accessibles aux handicapés, respectueux de l'hygiène (lavage du plancher et de la cuvette systématique après chaque utilisation) confortables (chauffage, musique d'ambiance...). Que demande le peuple !...
Même si le concept est génial, il n'est pas toujours au point. J'ai été amenée à les utiliser, l'année dernière.
Pénétrer dans ces sanitaires, c'est un peu comme pénétrer dans une douche italienne. Il y a de l'eau partout. Lorsque les portes se sont refermées derrière moi, ma première appréhension a été "Vais-je pouvoir ressortir ?" Enfin tant qu'à être là, autant œuvrer, le reste, on verra après. A peine me suis-je assise sur les toilettes qu'une sonnerie a retenti, que les portes se sont ouvertes offrant à la rue mon image sur le trône, le pantalon sur les genoux, une expression d'effroi sur mon visage. Puis elles se sont refermées, puis rouvertes, puis refermées, puis rouvertes dans une danse incessante. Mon fils a paniqué, lorsque ma petite affaire accomplie (et bien oui, ça ne m'a pas coupé l'envie), j'ai voulu ressortir alors que la porte continuait son va et vient. Pour pouvoir m'extirper de ce piège, j'ai dû m'élancer à l'extérieur entre deux ouvertures (Fort Boyard à côté c'est de la gnognotte !). Depuis je n'y suis pas retournée, c'est vrai. J'ai repris mes bonnes vieilles habitudes chez McDo.
Tout ça pour dire que ce n'est pas par manque de toilettes publiques que Paris sent l'urine et que les hommes s'épanchent ainsi à tout va dans les rues. A bas le savoir-vivre, les bonnes manières et la propreté, ces messieurs n'ont tout simplement pas envie d'attendre pour pisser. Et n'allez pas me dire qu'ils ont tous des problèmes de prostate !
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