Il fallait quand même que je prépare un peu l’aîné, 6 ans, le cours préparatoire, il était assez grand pour accepter l'abattoir. Quant à la cadette avec sa petite turbulette, il ne servait à rien, à mon sens, de lui signifier la sentence.
La lâcheté ne m'a pas épargnée et ce n'est finalement que le jour J, à l'heure du déjeuner, que je me suis exécutée.
L'annoncer ainsi à mon Loulou seulement 3 heures avant l'injection, c'est vrai que ce n'était pas folichon. Comme je m'y attendais, il a pleuré, m'a dit qu'il ne voulait pas y aller. Je lui ai expliqué que la Pepette allait également y passer, ça l'a un peu apaisé. Le Loulou est retourné timidement à ses quenelles, il n'avait plus qu'à digérer la nouvelle. Ce jour-là, c'était William Saurin qui régalait, fallait pas tout gâcher.
L'annoncer ainsi à mon Loulou seulement 3 heures avant l'injection, c'est vrai que ce n'était pas folichon. Comme je m'y attendais, il a pleuré, m'a dit qu'il ne voulait pas y aller. Je lui ai expliqué que la Pepette allait également y passer, ça l'a un peu apaisé. Le Loulou est retourné timidement à ses quenelles, il n'avait plus qu'à digérer la nouvelle. Ce jour-là, c'était William Saurin qui régalait, fallait pas tout gâcher.
Les 3 heures se sont égrenées...lentement. Plusieurs fois, mon aîné m'a demandé "Encore combien de temps, Maman ?". "Joue mon Loulou, faut pas y penser " voilà tout ce que j'arrivais à exprimer.
L'heure approchant, j'ai voulu donner un dernier biberon à ma Pepette, on partait quand même pour perpète. Mais elle a du sentir que quelque chose se passait, que j'étais stressée, parce qu'elle n'a rien voulu avaler. C'est donc le ventre en disette que je l'ai mise dans la poussette et nous sommes partis à pied dans le grand froid (-1°C, il y avait longtemps que Paris ne nous avait pas montré ça).
Mon Loulou a sautillé durant tout le trajet. Il n'avait pas l'air angoissé. Je l'écoutais à peine me parlait de Ben Ten (C'est le héros du moment, je vous dis ça, au cas ou vous n'auriez pas d'enfant). J'étais contrariée par l'hiver, par mon attitude meurtrière, par la Pepette qui n'avait pas pris son biberon, par ces fichues vaccinations.
Nous sommes enfin arrivés au Cabinet du Docteur B. Comme il avait du retard, nous nous sommes assis dans le boudoir. J'ai sorti à nouveau mon biberon mais ma Pepette n'a pas voulu sa boisson, plus de 4 heures qu'elle n'avait pas tété, vraiment, je commençais à m'inquiéter.
Puis ce fût à nous. Mon Loulou a courageusement annoncé qu'il voulait passer en premier, après tout s'il y tenait. Le Docteur B a sorti sa seringue et mon fils est devenu dingue. Je lui ai pris la main et j'ai tenté de le rassurer lui expliquant que si le médecin s'y prenait bien, il ne sentirait rien. Le Docteur B a changé d'expression y'a pas à dire je savais mettre la pression. Il a doucement injecté le produit, mon Loulou n'a finalement rien dit. Pas un cri, pas un pleur, tout s'était déroulé sans heurt. Le Docteur B était un peu vexé, (lui qui aimait bien faire son petit effet) tant et si bien qu'il a proposé de recommencer. Le Loulou n'a pas vraiment apprécié la blague, pour lui, pas question de se remettre à table. Le cuissot un peu endolori, il a souri puis s'est enfui.
Ce fut ensuite le tour de la petite en layette, ma Pepette. A la pesée, déjà elle n'a pas pu s'empêcher de pleurer alors pour la vaccin, vous pensez bien. Je l'ai gardé longtemps après contre moi, la pauvre était dans tous ses états. Puis il fut temps de laisser le Docteur B, d'autres patients l'attendaient. Je l'ai remercié d'avoir vacciné mes enfants et lui ai versé ses émoluments. Nous sommes restés encore un peu dans le Cabinet, j'étais bien décidée à venir à bout de la tétée. Cette fois-ci, ma Pepette a accepté sans rechigner preuve qu'elle m'avait sentie apaisée.
Puis, nous sommes repartis dans le froid, le grand, la petite et moi. Mon Loulou bondissait sur le trottoir serrant parfois la mâchoire, car ce vaccin, mine de rien, n'avait rien d'anodin. Parfois, il visait de son pistolet imaginaire les voitures, et faisait semblant de les prendre en filature. Bien loin de ces aventures, ma Pepette dormait sous sa couverture. De temps en temps, elle battait des cils preuve que son sommeil restait fragile.
Finalement tout s'était bien passé, il n'y avait pas de quoi stresser. Que voulez-vous je suis comme ça, vacciner mes enfants moi je n'aime pas.
Finalement tout s'était bien passé, il n'y avait pas de quoi stresser. Que voulez-vous je suis comme ça, vacciner mes enfants moi je n'aime pas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire