mardi 30 avril 2013

Le Prince (charmant ou pas)

Le prince (charmant ou pas), il n'existe pas, tout le monde le dit, le sait et pourtant tout le monde continue d'y croire. Notez que je dis "tout le monde" et non pas "les femmes", je colle à l'actualité, "mariage pour tous" oblige.

D'ailleurs, je me demande bien pourquoi, il suscite autant les convoitises. Franchement il vous excite avec sa culotte bouffante et son collant blanc. Il aurait, pour le coup, un petit côté...comment dire...ben gay.

                           


Il était une fois

Depuis notre enfance, nous sommes nourries aux princes et preux chevaliers. D'après les contes de fées, le prince est beau, fort et courageux. Il défend de belles valeurs telles que l'honnêteté et le respect. Il brave de nombreux obstacles pour protéger les déshérités. Il est toujours prêt à affronter les dangers pour secourir sa princesse, alors qu'il ne l'a jamais vue. Oui c'est un peu comme les sites de rencontres sur Internet. Mais lui, il ne sera de toute façon pas déçu car une princesse est en théorie jolie, douce, indulgente (et pour cause elle ne fera aucun commentaire désobligeant sur le fuseau blanc du valeureux), souriante, serviable...en plus elle sait manier le balai !
Le prince est également romantique et attentionné. Il a en plus une véritable aptitude au bonheur "puisqu'ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants", ce qui sous-entend une activité sexuelle épanouie.

Dans la réalité

Dans la vraie vie, les princes ne cumulent pas forcément le charme de Georges Clooney, la bonté de l'abbé Pierre, la capacité d'écoute d'un psy (ou d'un astrologue, c'est à peu près pareil) et la fortune de Bernard Arnault. D'ailleurs, ils n'habitent pas des châteaux avec des tasses qui parlent, des balais qui font le ménage tout seul (à défaut d'avoir Blanche Neige ou Cendrillon sous la main). Non, certains d'entre eux résident dans des bâtisses qui tombent en ruine et discutent de la manière la plus économique de se chauffer et du financement des travaux d'entretien de l'édifice.

En fait, il existe peu de princes et princesses qui vivent de jolis contes de fées. Oui même Albert, Stéphanie et Caroline sur leur rocher ne vivent pas au pays des merveilles mais dans une société où les abus sont dangereux pour la santé : abus de cigarette, d'alcool, de graisse, de sucre, de soleil, de biens sociaux, de confiance... Ben oui, toujours tout faire avec modération, voici le maître mot de notre monde pas toujours si merveilleux.

Oh ça y est vous reniflez, je vous ai foutu le bourdon. Et non, la vie n'est pas un conte de fées et à trop croire le contraire nous resterions d'éternels insatisfaits.





lundi 22 avril 2013

Mes tout-petits seins ont pris l'air

Vous avez adoré mes tout-petits seins, que dis-je, vous les avez dévorés, dégustés, savourés, léchés (pardon, je m'égare). Vous êtes des milliers à avoir lu ce post. Vous avez fait exploser mes statistiques blogger. Quel engouement ! Je me réjouis d'avoir attiré autant de lecteurs. Mais qui êtes-vous, je m'interroge ? Pourquoi d'ailleurs n'avez-vous pas comme Jessica laissé un commentaire ?

Sans doute de jeunes filles en fleur inquiètes de ne pas voir pigeonner leurs petits nénés, ont-elles trouvé un peu de réconfort dans ce billet. Les femmes aux gros lolos ont dû trouver cela rigolo. Quelques mamies à la recherche d'une médication pour lutter contre la pesanteur se sont peut-être incidemment retrouvées sur ce blog. Et, il est fort probable que de nombreux kikis en mal d'exercice aient vigoureusement parcouru ce post de jour comme de nuit.

Enfin, je suis bien contente que mes tout-petits seins aient suscités autant d'intérêt. Je leur ai dit d'ailleurs à Cali et Méro (oui, c'est comme ça que je les appelle parce que "c'est vraiment trop inzuste") qu'ils avaient eu beaucoup de succès et qu'ils ne devaient plus se cacher. Depuis, ils sont en jouasse, en permanence dressés, ils ne demandent qu'à être admirés.

Et ces derniers temps, qu’ouïs-je, qu'entends-je que les seins se porteraient mieux sans soutien-gorge ! Selon les résultats préliminaires d'une étrange étude française, ne pas porter de soutien-gorge permettrait de redresser les seins. Comme beaucoup, je suis un peu septique. Quel âge avaient les femmes qui ont été choisies pour cette étude ? Quelle était la taille de leurs seins ? Faisaient-elles du sport ? Avaient-elles déjà eu des enfants ? Si oui, ont-elles allaité ?...

Vous allez me dire que cette nouvelle ne me concerne de toute façon pas puisque mes soutifs ne me servent que de cache-misère, de garniture et en aucun cas de soutien. Imaginons néanmoins que nous fassions toutes sauter notre soutien-gorge. Tenez regardez, je joins le geste à la parole, hop-là, je libère Cali et Méro de leur Wonderbra ! Lancé de soutif, Olé ! Il y a fort à penser que les petits seins hauts et légers seraient alors plus appréciés que les lourds et gros bonnets. Oui, je prêche pour ma paroisse.


Remarquez, je ne suis pas certaine que les mentalités collectives seraient prêtes à voir les tétons se pointer sous les vêtements légers, dans la rue...
Et bien pour vous lecteurs, je vais tester. Je vais sortir faire des petites courses chez Monoprix ainsi. [Inutile de prévenir la DASS, je repasserai chez moi avant d'aller chercher mon fils à l'école].


A plus tard...


Vous avez eu peur hein ? Vous vous êtes dit, ça y'est elle nous refait le coup du body Episode 1 et Episode 2, on va devoir attendre une semaine pour lire la suite. Et bien non, voyez comme je suis bonne...euh bienveillante avec vous. Je vous livre dès à présent mes impressions.

Comment vous dire... je n'étais pas très fière. Certes nous sommes beaucoup plus à l'aise sans soutif, nous, les petites poitrines, mais avoir les seins en rut sous le tee-shirt comme en ça en pleine rue, ce n'était pas évident. Et quelle fut la réaction de la plèbe ? Et bien j'ai essuyé un klaxon de voiture, un "waouh !" de scooter et quelques sourires de messieurs, tantôt coquins, tantôt attendris. Le pire finalement fut les femmes. Certaines regardaient mon buste avec une grande insistance, histoire de bien me faire comprendre que j'avais oublié quelque chose et que c'était...regrettable. D'autres m'ont carrément lancé des œillades de réprobation voire de mépris.

Les hommes sembleraient donc plus préparés que les femmes à voir surgir des seins en liberté. À moins que les femmes de mon quartier soient de véritables hyènes....je ne vais quand même pas réitérer mon escapade dans un autre quartier ? !

mardi 16 avril 2013

La drague de rue

Une femme qui avoue ne pas aimer se faire draguer est une menteuse et une hypocrite de surcroît. Qui peut prétendre ne pas apprécier les compliments gratuits lancés à la volée au détour d'une rue, du style : "vous êtes charmante", "jolie robe", "beau sourire" ? C'est agréable de se faire courtiser, c'est gratifiant et flatteur. Et cela, d'autant plus, lorsque notre interlocuteur est charmant, bien élevé, propre et intelligent.


Seulement voilà, il nous arrive, malheureusement, plus souvent de subir des approches de drague d'une grande banalité parfois même agressives, initiées par des lourdauds, aux physiques ingrats, à l'hygiène parfois suspecte et manquant cruellement de consistance. La plupart du temps, ceux-ci ne sont en plus pas très regardants, que nous ayons le physique de Barbie ou de Fiona l'ogresse de Shrek n'a que peu d'importance à leurs yeux. Ils sont avant tout friands de sexe féminin quel qu'il soit.

L'autre jour, dans la rue, en revenant de la piscine, j'ai malheureusement du essuyer les sollicitations de l'un d'entre eux. Comme la plupart de ses congénères en milieu urbain, mon dragueur était assez limité et ne s'est pas encombré d'un quelconque hommage plaisant à mon encontre. Il n'a d'ailleurs prononcé aucune parole et a préféré siffler sa proie. Encore qu'il ne m'ait pas vraiment sifflée mais plutôt tenté de m'appéter avec des "tsst, tsst", à plus de 10 mètres dans mon dos. Oui, c'est pire !

J'avais mis une culotte de grand-mère. Vous savez celles de couleur chair et pas chères, qui remontent sur les hanches, pas échancrées pour un sou et que l'on a achetée pour cocooner mais pas copuler...toujours est-il que pour revenir de la piscine c'était bien suffisant. Sans doute est-ce les grosses coutures de la culotte sous le fin legging qui l'ont excité car ses bruits de bouche se sont montrés de plus en plus insistants.

J'aurais pu me retourner et me contenter de lui adresser un sourire poli mais néanmoins dénué de chaleur en guise de remerciement pour cette manifestation d'intérêt ô combien touchante. Mais sans doute galvanisée par ma petite séance de nage palmée, je lui ai balancé "Vous me prenez pour un caniche !" Notez que je n'ai pourtant pas encore fait ma permanente (cf mes cheveux blancs) mais étrangement, dans la précipitation, c'est la seule race de chien qui m'est venue à l'esprit. Je tiens d'ailleurs à m'en excuser auprès de la gent canine. J'ai également pris sur moi pour éviter le tutoiement mesquin et ne pas terminer ma phrase par c....ard. Il n'était pas question d'ouvrir les hostilités.

Un peu surpris par mon audace, mon racoleur m'a répondu "La dame, elle est pas contente". La dame ?! Oui, c'est un fait, je suis une dame mais l'entendre dire ainsi en pleine phase de "dragouille" j'avoue que c'était assez déroutant. A croire que j'ai le postérieur encore jeune et frais et la face beaucoup moins. Et c'est ainsi que sans plus de discours, le don Juan de mes fesses a finalement passé son chemin.

Il est dommage que, la plupart du temps, nous soyons abordées ainsi, en pleine rue, comme de simples bouts de viande. La drague de rue devient un acte d'indélicatesse sociale et c'est bien triste. Car enfin, un dragueur de rue romantique, subtil et drôle, c'est si réjouissant...!


mercredi 10 avril 2013

Don d'organes, sauve qui (tu) peux

Bon aujourd'hui, je vais vous parler du don d'orgasmes...euh d'organes. Oui, c'est beaucoup moins excitant. 

Si je meurs en bon état et qu'il y a moyen de récupérer les pièces détachées autant que celles-ci servent à quelqu'un. Cœur, poumons, reins, foie, pancréas, intestin grêle, cornée, os, je peux bien dépanner jusqu'à 8 personnes. Car ce corps (auquel je me suis finalement fait) si je ne peux plus l'utiliser, autant le donner.


Je n'ai pas la moindre conviction spirituelle. J'ai plutôt l'esprit cartésien. Et comme le petit Jésus je ne l'ai jamais vu...Ah il est mort ? Mais c'était quand ? Ah ben je n'étais pas née ! Et il a fait don de ses organes lui au moins ? Oh pardon, je blasphème...
Bon je reprends. Sans avoir vraiment eu de réelle réflexion philosophique sur ce sujet (et ne riez pas), je ne pense pas que ma carcasse soit le refuge de ma conscience (oh c'est beau). Je n'aurais donc aucun mal, à ce que des médecins charognards attentent à ma petite personne, après ma mort.

Bref, vous l'aurez compris, je suis favorable au don d'organes. D'abord parce que cela me semble louable quoique naturel et puis parce que les autres options me paraissent pour le coup totalement dérisoires. Quel est l'intérêt de me payer un cercueil avec l'argent des héritiers pour me faire ensuite bouffer par les vers. Quant à me faire cramer et confier la garde partagée de mes cendres à mes enfants, autant finir en engrais de jardin. Il reste encore une autre solution, donner mon corps à la science, et ma foi, sans doute ai-je un côté "cougar" pour ne pas l'occulter totalement et accepter volontiers de me faire charcuter par de jeunes étudiants en médecine.

J'ai donc ma petite carte de donneur d'organes dans mon portefeuille. Certes, cette carte n'est pas obligatoire mais elle témoigne au moins de ma volonté. En fait, depuis 1976, toute personne est considérée consentante d'office aux dons d'organes si elle n'a pas manifesté son opposition de son vivant en s'inscrivant sur le Registre national des Refus auprès de l'agence de biomédecine. C'est le sénateur Henri Cavaillet qui est à l'origine de cette loi, il est d'ailleurs décédé en février dernier à l'âge de 99 ans, autant dire qu'il n'a pas du pouvoir faire don de grand chose (Ah pardon, je blasphème encore).

Vous vous dites que la pénurie d'organes ne devrait pas exister puisqu'on pourrait en théorie prélever tout le monde. Bien vu. Mais en pratique, je pense que les médecins doivent respecter la douleur des familles et leur demander la permission. Et tout porte à croire, que beaucoup d'entre elles refusent les prélèvements.

C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai toujours ma carte sur moi. Il ne faudrait pas que, le jour J, on me laisse pourrir sur place faute d'avoir pu joindre mes proches pour leur demander ma volonté ou pire que ceux-ci refusent ce pour quoi je m'étais engagée. Vous allez me dire, tu t'en fous tu seras morte, oui mais, même morte, je ne veux pas être contrariée.

Alors loin de moi l'idée de faire du prosélytisme mais sachez qu'il vous est possible d'obtenir une carte de donneur sur internet mais vous pouvez aussi écrire un petit mot et le glisser dans votre portefeuille, du style "Si je trépasse, donnez mes organes à la populace". Ça devrait également faire l'affaire.



mercredi 3 avril 2013

Les magazines féminins

A ceux qui prétendent que la presse féminine est sexiste et offre une manière stéréotypée de voir la femme, je me ferais l'avocat du diable en répondant qu'il ne s'agit que de lectures légères, de feuilles de choux sans prétention intellectuelle qui permettent de s'aérer l'esprit. Les femmes qui lisent ces magazines n'ont d'ailleurs pas cette seule source de culture, enfin je pense. On peut être frivole et sérieuse à la fois.

Les sujets traités dans ces magazines sont effectivement très réducteurs mais je me dis qu'ils intéressent très certainement les femmes sinon elles ne les achèteraient pas (oui, c'est vrai, je suis assez perspicace).

Quels que soient les magazines (Bécasse, Cleopâtra, Dame Pinguine, Odette,...ben quoi, je ne vais pas vous les citer vous les connaissez tous), ils tournent tous autour de 5 grands leitmotivs :


1- Soyez belle et mince :

Si vous êtes grosse et moche c'est que vous y mettez vraiment de la mauvaise volonté ! C'est vrai quoi avec tous les conseils de beauté qui foisonnent dans la presse féminine, vous devriez toutes être divines (entendez par là conformes à ce que la femmes devrait esthétiquement être de nos jours). Pas de problème, me répondez-vous, vous êtes bien dans votre tête et votre peau, arrrgh... feuilletez alors quelques pages de magazines féminins, ils vont vous créer des complexes en moins de deux pour vous apporter ensuite des solutions généralement hors de prix.

                                          

2-Soyez chaude au lit (ou ailleurs):

Jouissez, je vous l'ordonne. La femme moderne doit être sexuellement hyper-performante et si possible débridée : relations extra-conjugales, échangismes...Etre une pro du Kamasutra est une compétence requise quel que soit l'âge et le statut amoureux de la dame. Dans les magazines, l'acte sexuel s'apparente à un rock acrobatique et votre cher et tendre ne vous remerciera jamais assez de ne pas mettre en pratique tout ce que vous lisez.


3-Apprenez à vous connaître :

Des tests bidons..euh des psycho-tests (parce que c'est connu les femmes s'intéressent à la "psycho"), vont vous permettre de savoir qui vous êtes vraiment. Cela tombe très bien parce que les femmes se posent toujours des milliards de questions existentielles, elles veulent toujours tout analyser, décrypter...En cochant, des ronds, des carrés, des triangles et même parfois des losanges, vous allez découvrir : "Quelle séductrice êtes-vous ?", "Quel âge avez-vous vraiment ?", "Quel animal social êtes-vous ?", "Quelle chieuse êtes-vous ?" et c'est palpitant.


4-Apprenez à lâcher-prise :

Le lâcher-prise est une notion...abstraite qui regroupe...beaucoup de choses. Le lâcher-prise, c'est intérioriser son énervement. Que les autres vous mentent, vous trompent, vous trahissent, vous critiquent, vous insultent....cela n'a pas d'importance, ce n'est pas grave. Si si, ben quoi, prenez sur vous ! Le lâcher-prise c'est aussi le sésame pour une vie équilibrée, pour éviter de péter les plombs. Et le lâcher-prise, ça s'apprend car il n'est pas donné à toutes les femmes d’ôter facilement son costume de superwoman pour mettre ses pieds sur la table basse, se recouvrir d'un gros plaid et s'empiffrer de Curly, pour certaines cela demande une grande forme d'abandon.


5- Ayez le dernier it-bag :

Kesako ? Mais enfin vous vivez dans quel monde, ce n'est pas possible, vous ne savez pas ce qu'est un it-bag ? Mais depuis quand n'avez vous pas parcouru un magazine féminin bordel ! Excusez-moi, je m'emballe (pourtant j'ai bossé le lâcher-prise). Le it-bag c'est le sac à main du moment, celui que les stars portent cette saison, celui que tout le monde doit donc avoir. Ce sac à main va vous permettre d'afficher, que dis-je de crier, votre féminité à la face du monde et votre valeur sociale aussi. Oui, parce qu'un it-bag coûte au moins le SMIC. Ben quoi une voiture c'est bien plus chère, comment croyez-vous que les hommes exhibent leur virilité !



Alors oui ces magazines n'ont pour but que de nous faire rêver, nous amuser et nous divertir mais s'ils pouvaient éviter néanmoins de trop nous abrutir ce serait bien.

Ce qui est gênant, ce n'est pas tant le choix des sujets (si je vous assure, les femmes sont un peu plus complexes que ce que montrent les magazines) mais la manière dont ils sont traités. Beaucoup d'articles sont en fait des publicités déguisées, la pression financière des annonceurs sur les contenus étant vraisemblablement très importante.

Une petite pensée pour Causette, un magazine féminin bien (trop) différent évoqué dans un précédent post.

Allez, la prochaine fois, je vous parlerai de l'intérêt de lire la presse people...mais si.


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